Portrait chinois de la post-croissance

Dans notre dernière newsletter, nous vous avons proposé de dresser le « portrait chinois » de la post-croissance. Nous vous restituons dans les lignes suivantes la synthèse de vos nombreuses réponses.
20 septembre 2023

Il convient de rappeler en amont que le portrait chinois est un outil associatif et projectif couramment utilisé pour analyser l’identité des marques d’entreprises commerciales.

Appliquer cette approche au concept de ‘post-croissance’ présente de fait des limites en particulier symboliques. La notion de post-croissance est par nature très éloignée voire opposée aux cultures consuméristes dont sont issues les pratiques d’analyse du capital de marque.

Cette précaution prise, vos réponses au « portrait chinois » nous apportent une première appréhension de votre perception du concept de post-croissance, de l’imaginaire que vous associez à ce dernier.

Différenciation

Si le concept de post-croissance était une personne, en quoi serait-elle unique et différente ?

Personne singulière, la post-croissance sera « alignée tête, cœur et corps ». Une osmose salvatrice reposant sur « une force tranquille » et « une confiance inouïe ». Loin de reposer sur ses acquis, « elle questionne son modèle de vie ». Loin de se baser sur le regard de l’autre, « elle n’éprouvera pas le besoin de prouver quoi que ce soit au monde extérieur ». « Intégrée à la Nature », elle privilégiera « le collectif sur l’individu ».

Relationnelle

Si le concept de post-croissance était un membre de votre famille, qui serait-il ? Dites pourquoi…

Tous les membres sont représentés dans la famille « post-croissance ». 

La grand-mère « attentionnée partageant son expérience de vie ».

Le grand-père « ayant vécu simplement en s’occupant de son jardin avec soin et attention ».

La mère « heureuse, joyeuse, bienveillante ».

L’adolescent « à l’aube d’une belle vie où tout reste à découvrir et à faire ».

Le cousin « accompagnement accompagnant la transition écologique avec conviction et humilité ».

Les enfants « car il faut de la candeur », « une confiance indéfectible au présent et à notre monde » et « une audace propre à cet âge ».

Des enfants également petits-enfants « dès leur plus jeune âge sensibilisés ».

De tous ces membres grands-parents, parents qui ont été également des enfants.

Interaction

Si vous aviez une conversation avec cette personne, sur quel mode serait-elle : dialogue ? monologue ? séduction ? autorité ? etc. ?

Le dialogue se dégage nettement de toute autre forme d’interaction. Un dialogue « respectueux », « bienveillant » et « libre ». Une conversation entrecoupée « de moments de silence et de contemplation ». Plus qu’une conversation, « une communion » ?

Réputation

Si le concept de post-croissance était une personne, qu’est-ce que les gens en diraient ?

À la fois « courageuse », « simple », « altruiste » et « heureuse » au temps présent, elle est « visionnaire » de l’avenir qui se dessine. Pour autant, on pourrait lui reprocher d’être parfois « utopiste » voire « hypocrite, maquillant la décroissance en post-croissance ». Une chose est certaine, c’est une personne « rayonnante ».

Notoriété

Si le concept de post-croissance était un personnage célèbre, qui serait-il ? Dites pourquoi…

La post-croissance explore, créé et génère de l’enthousiasme. Son porte-parole ? « Jules Verne » à travers ses mondes merveilleux. Sa porte-parole ? « Mary Parker Follet, pionnière du management libérée, avec son approche pragmatique et humaniste ». Il y aurait ses versions modernes combinant les idées de « Paul Polman », l’ex-directeur général d’Unilever chantre de la RSE et « Pierre Rabhi », l’essayiste initiateur des colibris. Il y a enfin encore et toujours « le petit prince » avec ou sans grand majuscule « pour sa simplicité et son envie de créer des liens ».

Reflétée

Si le concept de post-croissance était un animal, quel serait-il ? Dites pourquoi…

La post-croissance marche, gambade ou vole entre les forêts, les savanes et les plaines.

Tantôt girafe « au grand cœur, ayant un régime sobre », « son long cou lui fait prendre de la hauteur ».

Tantôt oiseau « coloré pour sa liberté, sa légèreté et sa poésie ».

Tantôt ours « économe en ressource », « protecteur »

Tantôt tortue « avec sa capacité à aller sereinement tout en accélérant quand il le faut ».

Tantôt fourmi « travaillant pour le plaisir de travailler.

En somme un animal hybride, « expérimenté », « rassurant » et « capable de s’adapter ». Darwin si tu nous lis.

Mentalisation

Si le concept de post-croissance était un livre, un film, une peinture… quelle serait-il ? Dites pourquoi…

La post-croissance est incontestablement liée au « Donut » de Kate Raworth, dont nous parlions lors de la dernière newsletter – et non le donut non moins homérique des Simpsons.

Néanmoins, vos imaginaires la relient à des univers moins culinaires que poétiques. Aux couleurs : le Grand Bleu de Luc Besson, au Monochrome bleu d’Yves Klei ou au Vieil arbre de Van Gogh « symbolisant le temps long et naturel ». A l’univers des studios Ghibli « pour la beauté des paysages et la douceur des films ». Au Passe-Miroir de Christelle Dabos et La Vérité qui dérange d’Al Gore « car il faut s’affronter soi-même, passer les miroirs et découvrir de nouvelles contrées ». Un langage de vérité associé aux maximes de Confucius. Un langage de beauté couplé aux réflexions sur nos sociétés modernes.

Partager l'article :