78% des jeunes dirigeants souhaitent ouvrir un débat sur une reconnaissance juridique des entreprises à mission françaises.
Dans la continuité de l’étude « Les entreprises à mission. Panorama international des statuts hybrides au service du bien commun » [1], Prophil a réalisé ce vendredi 15 décembre le premier sondage [2] sur la notion d’entreprise à mission auprès de 700 membres du centre des jeunes dirigeants (CJD), réunis à la salle Gaveau pour la rencontre annuelle du réseau et l’élection de leur nouveau président. 78% des jeunes dirigeants souhaitent ouvrir un débat sur une reconnaissance juridique des entreprises à mission françaises. Des résultats qui devront inviter les pouvoirs publics à repenser le cadre juridique des entreprises engagées.
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Entreprise et mission : deux notions intimement liées pour les jeunes dirigeants
Les résultats de l’enquête sont sans appel : 80% des jeunes dirigeants se reconnaissent dans la notion de « mission » et 82% d’entre eux considèrent que le concept d’entreprise à mission va plus loin que la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises).
Concernant la nature de leur projet entrepreneurial : 79% des interrogés déclarent avoir une mission sociale/sociétale, 35% une mission environnementale et 22% une mission d’ordre technologique.
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La « mission élargie » des entreprises reste encore implicite
30 % des jeunes dirigeants ont clairement formalisé une mission élargie à des sujets sociétaux pour leur entreprise (sur leur site internet pour 15%, dans une charte interne pour 22% et dans leur statut juridique pour 5%). En effet, pour la grande majorité des dirigeants, la formalisation/rédaction de leur mission se révèle un exercice délicat, car la culture de leur entreprise repose sur l’informel et la culture de l’oral.
En matière de reporting, 67% des jeunes dirigeants déclarent ne pas avoir encore trouvé les référentiels appropriés pour réaliser le suivi de leur mission.
Seuls 10% ont défini en interne des critères d’évaluation spécifiques à leur mission et 7% des interrogés utilisent des certificateurs externes (ex : Lucie/B-Corp) pour évaluer leur performance extra-financière. Ces résultats traduisent en effet la difficulté pour les entrepreneurs de trouver les bons outils pour « évaluer ce qui compte vraiment » : la réalisation de leur mission et la satisfaction de leurs parties prenantes directes.
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Vers une reconnaissance juridique ? Ouvrons le débat
78% des jeunes dirigeants souhaitent ouvrir un débat en France sur un statut juridique dédié aux entreprises à mission. Leurs motivations ? « Valoriser les entreprises réellement engagées dans une démarche sincère de RSE », « s’interroger sur la raison d’être de l’entreprise », « protéger un projet entrepreneurial », « faciliter la transmission » et « faire bouger les lignes et les représentations de l’entreprise ».
Ce questionnaire auprès des membres du CJD constitue le premier volet d’une grande enquête statistique menée par Prophil avec Viavoice pour recenser les attentes des entrepreneurs français et élaborer des propositions aux pouvoirs publics afin de développer les entreprises à mission en France. Résultats consolidés en février 2018[3].
Contact presse :
Pour PROPHIL : Anne-Lise Bance – albance@prophil.eu
+ 33 1 45 41 58 51- P. +33 6 29 53 24 22
Pour le CJD : Benoît Coquille – bcoquille@cjd.net
+ 33 1 53 23 92 346- P. + 33 6 31 29 68 84
[1] Pour en savoir plus : www.entreprisesamission.eu
[2] Enquête réalisée en ligne par Prophil et le CJD entre le 15 et 19 décembre 2017. Echantillon de 450 membres du CJD ayant accepté de répondre au sondage.
[3] Etude actuellement en cours sur un panel de 600 dirigeants français de plus de 10 salariés représentatif du paysage économique de la France métropolitaine.